vendredi 13 juin 2008

LE "NON" IRLANDAIS !


Alors que 18 pays dont la France ont d’ores et déjà ratifié le Traité de Lisbonne, une majorité d’Irlandais vient aujourd’hui de le refuser. Pour les européens c’est un moment de tristesse, et pour nous, suite à l’élan européen né du Traité de Lisbonne une grande déception. Parce que le Traité de Lisbonne, obtenu notamment grâce à l’engagement de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel, constitue une réponse appropriée à l’échec de la "constitution européenne" en 2005, il donne une impulsion nouvelle à l’Union européenne.


Le "non" Irlandais ne saurait nous amener à une dégradation de notre ambition européenne, mais nous invite au contraire à continuer le chemin de l’Europe à partir d’idées et de sujets concrets comme ceux de l’environnement, de la lutte contre l’immigration clandestine ou encore de la défense. Dans ce scrutin qui révèle un faible taux de participation, le choix d’une partie des Irlandais nous conduit à être davantage les ambassadeurs de l’Europe, et nous oblige à déployer notre énergie pour défendre les principes d’une Europe politique indispensable. Le "non" Irlandais est une exigence à plus d’Europe et une invitation à construire l’Europe que veulent les citoyens européens.

L’Europe est la plus belle de nos ambitions politiques. Nous, centristes, sommes les héritiers de la tradition européenne, libérale et démocrate chrétienne. Plus que jamais, alors que se constituent de très grandes puissances, Etats-Unis, Chine, Inde ou Brésil, nous affirmons que les nations européennes ne pourront rien sans l’Union. Plus que jamais, notre Union a besoin de règles pour garantir aux Européens la sécurité qu’ils sont en droit d’attendre, plus que jamais notre Union doit relancer l’esprit de conquête sans lequel nous n’aurions plus de destin.

Si nous enregistrons le choix d’une majorité d’Irlandais, nous appelons à respecter celui fait par les 18 pays ayant déjà ratifié le traité de Lisbonne, et demandons que le processus de ratification dans les autre pays soit respecté et puisse aller à son terme.


source : hervé MORIN

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