mardi 20 mai 2008

A16 : DEJA 10 ANS !





Le vendredi 15 mai 1998, vers 8 h, le tronçon Abbeville - Boulogne-sur-Mer de l’autoroute A 16 ouvrait ses portes aux automobilistes.



La décision de construire une autoroute reliant l’Isle-Adam (Val-d’Oise) et Bray-Dunes (Nord), en partenariat avec les Régions concernées et l’État, a été prise dans les années 80. Dès le milieu des années 80, l’action de l’association Autoroute de la Côte d’Opale, présidée par L. Deprez, alors député-maire du Touquet, a consisté à accélérer la construction de la tranche entre Abbeville et Boulogne-sur-Mer (les portions L’Isles-Adam - Amiens et Boulogne-sur-Mer - Bray-Dunes ayant été les premières réalisées). En 1987, Pierre Méhaignerie, ministre des Transports, a annoncé le classement de la section Amiens - Boulogne au sein du réseau autoroutier français. Le tracé a été arrêté en 1989. Les négociations iront alors bon train pour permettre à l’A 16 de traverser les communes. La validation en 1992, par le conseil d’État, de la déclaration du tracé Amiens - Boulogne en utilité publique va accélérer ce processus, n’empêchant pas d’importants mouvements de protestation dans le Montreuillois pour des motifs environnementaux. Quatre ans plus tard, après des travaux gigantesques, le Montreuillois avait son autoroute.

Source : La voix du Nord

LE NOUVEAU CENTRE : LE PARTI DE LA VERITE ET DE L'ESPOIR



Quand le prix du litre d’essence dépasse 1,40€, cela implique pour le plus grand nombre une sérieuse révision du mode de vie : aller au travail, amener ses enfants à l’école, rendre visite à sa famille, prendre des vacances. C’est tout cela qui devient chaque jour plus coûteux. Que penser ? Faut-il renoncer à circuler ? Mais quand le pain, le lait ou le beurre deviennent plus chers, faut-il renoncer à se nourrir ? Et quand l’accès à la propriété devient plus difficile, parce que le prix du m2 est aberrant ou parce que les taux d’intérêt sont dissuasifs, faut-il renoncer à devenir propriétaire ? Faut-il renoncer à fonder une famille ?
Voilà non seulement ce que voient mais plus encore ce que vivent nos compatriotes aujourd’hui. Dans ce contexte, quel mot les Français peuvent-ils aimer entendre pour être rassurés ? Quelle idée peut les aider à comprendre ce que devient leur monde, à comprendre ce qui leur arrive, pour entrevoir l’espoir de lendemains meilleurs ? Quelques démagogues promettront le retour à l’Etat omniscient et omnipotent. D’autres, souvent les mêmes, à droite comme à gauche, promettront une nation barricadée, fermée au monde, d’autres encore ne voudront pas mentir mais choisiront de se taire. Alors, qui dira la vérité ? Voilà donc notre ligne d’horizon : dire la vérité, soutenir une politique de la vérité.
La vérité c’est de dire que la France décline tranquillement mais sûrement depuis 25 ans ; la vérité c’est rappeler que nous avons un taux de croissance inférieur à la moyenne des pays européens depuis 25 ans ; la vérité c’est de dire que nos régimes de retraites ne sont pas financés sur le long terme ; la vérité c’est de dire que notre système universitaire et de recherche innove moins, crée moins de brevets ; la vérité c’est de dire que le moteur de l’égalité des chances n’est pas reparti comme il aurait du repartir après la crise des banlieues ; la vérité c’est que notre économie souffre d’un déficit de compétitivité ; la vérité c’est que chaque année 150.000 jeunes sortent du système éducatif en situation d’échec scolaire ; la vérité c’est que notre taux d’emploi des gens de plus de 50 ans est parmi les plus faibles d’Europe et je pourrais continuer comme cela longtemps, trop longtemps.
Mais la vérité c’est que nous avons aussi tout pour réussir ; une main d’œuvre productive et des cadres ingénieux ; un environnement et une situation géographique exceptionnelle, des infrastructures remarquables, des paysages, une histoire, des secteurs économiques où nous sommes parmi les meilleurs sinon les meilleurs.
Notre pays qui a été capable de créer après la seconde guerre mondiale, le TGV, Airbus, les secteurs industriels majeurs où nous sommes parmi les premiers : l’industrie automobile, le nucléaire, le luxe, l’environnement, la sidérurgie, la pharmacie, l’industrie d’armement et bien d’autres secteurs encore. Il n’y a aucune raison qu’un pays qui a su se hisser aussi haut dans la compétition mondiale, avec autant de réussite, ne soit pas capable de relever le gant de la concurrence et de la compétition mondiale. La France serait-elle définitivement en cale sèche ?
Telle est la crise actuelle. Dans un moment historique d’une importance peut-être sans précédent, les Français doutent de leur destin et leurs gouvernants,n’ont rien d’autre à leur proposer que des réformes qu’ils jugeront le plus souvent amères. La ligne est ingrate mais il faut la tenir. Et d’ailleurs dire qu’il faut s’adapter, changer, se réformer en l’annonçant et en le disant haut et fort, est de notre responsabilité.

Soyons le parti de la responsabilité, soyons le parti de la modernité !

Source : extrait du discours de cloture d'Hervé MORIN lors du congrés de NIMES.