mercredi 24 novembre 2010

Discours de François Sauvadet à l’occasion du discours de politique générale du Premier ministre


Monsieur le Président,

Monsieur le Premier ministre,

Mes chers collègues,



Cette déclaration de politique générale s’inscrit dans un contexte complètement différent de celui de 2007 : le monde a connu une crise économique et financière sans précédent.

La France comme l’Europe restent confrontées à une cette crise majeure ; et il ne faudrait pas laisser croire à nos compatriotes qu’aujourd’hui nous en serions sortis.

La majorité, j’en suis convaincu, a fait les bons choix. Nous avons évité le pire grâce aux décisions qui ont été prises par le Président de la République et le Gouvernement.

Mais de nouvelles secousses sont là : après la Grèce, c’est l’Irlande qui est confrontée à une révision drastique de sa politique, à une dégradation violente de ses capacités de financement.

Les conséquences sociales sont préoccupantes pour les pays qui n’ont pas fait les efforts de rigueur dans la gestion de leurs dépenses publiques et qui doivent faire face à des taux d’intérêts qui continuent de flamber. Et c’est l’euro qui est aujourd’hui malmené.

Ce contexte impose à nous tous un esprit de responsabilité et de courage. Et c’est avec une pleine conscience des enjeux que nous abordons cette nouvelle étape.

En premier lieu, la crise a mis en évidence l’urgence d’une gouvernance politique et financière de la zone euro. Au Nouveau Centre, nous souhaitons que la France prenne des initiatives fortes pour jeter les bases d’un véritable fédéralisme de la zone euro.

La première condition pour y parvenir, c’est la convergence économique, fiscale et sociale.

La convergence fiscale avec l’Allemagne, notre principal partenaire et concurrent européen, nous la souhaitons. C’est l’une des clés de la solidarité européenne, car nous ne pouvons accepter l’idée de dumping fiscal ou social dans certains pays de la zone euro comme d’ailleurs nous ne pourrons pas accepter durablement d’être appelé en solidarité pour des pays qui n’ont pas fait les efforts.

La convergence fiscale que vous avez annoncée doit d’abord être au service de la croissance et du développement économique ; au service de l’innovation. La fiscalité ne doit pas être une entrave à l’efficacité économique.

Il nous faut une véritable stratégie économique et industrielle de croissance, et notamment de la croissance verte.

Cela veut dire aussi poursuivre les réformes en France.

La réforme, ce n’est pas un dogme. L’esprit de réforme n’est pas un style.

Réformer le pays, c’est une nécessité pour garantir notre modèle social, pour garantir notre solidarité qui est fragile et qui est menacée par le poids de nos déficits.

Depuis 2007, nous avons été, avec notre groupe, très engagé à vos côtés pour porter les réformes nécessaires ; nous avons été aussi à vos côtés dans l’effort de maîtrise des dépenses publiques.

Il ne faut pas sous-estimer les efforts qui ont été accomplis mais il faut le dire très clairement : ce défi de l’équilibre des comptes publics reste devant nous.

Nous aurons, dans un consensus national, à fixer cet objectif de l’équilibre de nos comptes comme étant une règle, une règle d’or.

Il faudra que nous soyons audacieux ; c’est le périmètre même de l’intervention de l’Etat qu’il faut revoir, parce qu’on voit bien la limite du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux.

Dans le domaine de l’éducation, dans le domaine de la sécurité, dans les tâches régaliennes, à terme, cela posera problème.

Ce défi vaut aussi pour le budget de la Sécurité sociale. Dès l’an prochain, il nous faudra en assurer l’équilibre. Car reporter à après-demain le remboursement de la dette n’efface pas la dette, ça l’aggrave.

S’ouvrira donc inévitablement le débat sur l’évolution de la CSG et de la CRDS, car s’il faut maîtriser la dépense, il nous faudra aussi assurer des recettes pérennes garantissant l’accès à la santé pour tous.

J’ai eu l’occasion de vous le dire Monsieur le Premier ministre, ces efforts nécessitent un large rassemblement. Et pour nous, le rassemblement passe par la reconnaissance de la diversité comme une chance : diversité sociale, diversité politique, diversité syndicale.

Je pense qu’il faudra retisser et renouer un vrai dialogue social. Pas d’une manière frileuse, mais pour faire de chacun des acteurs de l’avenir pour rendre notre société plus juste.

Cette exigence de justice passe également par une fiscalité plus équitable.

En effet, nos compatriotes doivent être assurés que l’effort sera partagé, que les plus riches ne seront pas exemptés de l’effort nécessaire de solidarité.

C’est pourquoi le bouclier fiscal, perçu comme injuste par les plus modestes, doit être supprimé. Ce qui nous imposera de réformer notre fiscalité du patrimoine, en taxant les revenus du patrimoine plus que le patrimoine lui-même.

Je me réjouis qu’une grande partie de la majorité et du Gouvernement se soient ralliés à cette thèse.

Et puis la justice, c’est aussi simplifier la fiscalité. On ne parle plus d’impôt à la source. Je vous fais la proposition d’y retravailler.

Je puis vous dire que, sur toutes ces questions fiscales et de maîtrise de la dépense, de justice, le groupe Nouveau Centre restera très engagé.

Cet assainissement de nos finances publiques, l’engagement pour le retour de la croissance doivent être mis au service d’une vraie solidarité : ils en constituent même le socle.

Enfin, pour nous centristes, la qualité d’une société se distingue par le sort fait à ses aînés et à sa jeunesse.

Assurer la prise en charge de la dépendance, c’est probablement l’un des plus grands défis auquel nos sociétés occidentales vont être confrontées. Il ne faudra pas, dans les mois qui viennent, simplement ouvrir un débat ; mais il faudra qu’il aboutisse et qu’il assure, là aussi, la solidarité avec nos compatriotes les plus fragiles pour que ceux-ci ne se retrouvent pas exclus à l’automne de la vie mais puissent bénéficier d’un accompagnement auquel chacun a droit.

Et puis l’autre grand défi, c’est celui de notre jeunesse : on s’intéresse à elle, on s’inquiète quand elle descend dans la rue. Mais bâtir une France solidaire, c’est ouvrir des perspectives à notre jeunesse.

Je souhaite que l’on fonde un véritable pacte avec la jeunesse de France : comprendre ses aspirations, ses craintes ; soutenir et accompagner son autonomie, la préparer à sa vie professionnelle.

Quand on voit que 25% de nos jeunes sont au chômage, qu’un jeune sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté, que nombre d’entre eux sortent du système scolaire sans diplôme et sans qualification : cela, pour nous, c’est un constat cruel.

L’alternance, les parcours professionnalisant doivent être portés comme des filières d’excellence. Et arrêtons de former des jeunes dans des filières qui ne conduisent qu’à des impasses désespérantes.

Voilà Monsieur le Premier ministre, parce que les temps sont durs, parce que le chemin de la rigueur dans notre gestion collective reste devant nous, parce que nous avons une responsabilité majeure à assumer ensemble, parce que nous avons conscience des enjeux, les députés du groupe Nouveau Centre voteront la confiance, mais cette confiance, elle doit être fondée sur le partenariat qui repose sur une conception politique simple : c’est qu’il n’y a pas de succès possible pour un pays hors du rassemblement et pas de rassemblement possible sans considérer que la diversité est une chance pour construire l’avenir.

mercredi 17 novembre 2010

Nomination des secrétaires nationaux du Nouveau Centre

Le Comité exécutif du Nouveau Centre a procédé à la nomination des secrétaires nationaux thématiques du Nouveau Centre.

Hervé MORIN, Président du Nouveau Centre, a réuni l’ensemble des secrétaires nationaux le 16 novembre afin de préciser le cadre de leur mission.

Les secrétaires nationaux contribuent à l’expression politique et médiatique du parti, ils participent à l’élaboration du projet politique du Centre et sont chargés d’aller à la rencontre du monde socioprofessionnel.


Pour les Relations internationales c'est François DECOSTER, notre président départemental et Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais qui est nommé.

samedi 30 octobre 2010

Le Groupe Nouveau Centre a voté en faveur du projet de loi portant réforme des retraites

Le Groupe Nouveau Centre a voté en faveur du projet de loi portant réforme des retraites
L'assemblée nationale a voté définitivement le projet de loi portant réforme des retraites à 336 voix contre 233. Au terme des débats parlementaires, le Groupe Nouveau Centre a voté en faveur de ce projet de loi.
La réforme de notre système de retraite est indispensable pour la sauvegarde de notre système de retraite basé sur la répartition et pour donner confiance aux jeunes qui ont l'impression de cotiser aujourd'hui sans pouvoir bénéficier de droits à la retraite.

Jean-Luc Préel, député de la Vendée et porte-parole du Groupe sur ce texte, a rappelé que le Nouveau Centre approuve l'augmentation de la durée d'activité de 60 à 62 ans et le report de 65 à 67 ans pour pouvoir bénéficier d'une retraite sans décote.

Le Groupe Nouveau Centre salue les avancées intervenues au cours des débats sur les mères de famille, les carrières longues, les polypensionnés et la pénibilité.

Toutefois, le Nouveau Centre défend depuis longtemps la mise en place d'un régime universel unique "par points", géré par les partenaires sociaux avec mise en extinction des régimes spéciaux. L'idée progresse ! Le texte prévoit une réflexion en 2013 sur les conditions de mise en oeuvre d'un régime universel. Nous regrettons ce délai, la mise en oeuvre d'une telle réforme demande du temps. Il est grand temps de l'engager !

Enfin, il paraît fondamental de relander le dialogue social portant sur l'emploi des séniors et l'entrée des jeunes dans le monde du travail.

Explication de vote de Jean-Luc Préel

jeudi 28 octobre 2010

EN DIRECT DU PAQUEBOT "FRANCE"

D'aprés l’Editorial d’Alexandre Vatimbella – Il est temps de vivre dans la réalité
Sur le paquebot France à la dérive et qui fonce droit sur un iceberg imposant, l’orchestre joue que tout va bien et les danseurs pensent qu’ils ont assez travaillé, qu’ils peuvent prendre du bon temps sans que rien ne puisse leur arriver car ils sont, le croient-ils, sur un navire insubmersible qu’ils ont d’ailleurs eux-mêmes construit... L’équipage, à quelques exceptions près, partage cette opinion, tout en nettoyant les ors et les dorures des salons et des cabines mais en laissant les moteurs s’encrasser dangereusement depuis des années. Tous attendent un miracle même en voyant se rapprocher l’iceberg. Un miracle du genre que celui-ci fonde juste avant la collision annoncée, que le paquebot dévie de sa route sans que l’on donne un coup de barre pour l’éviter ou toute autre croyance que le pire ne peut jamais arriver. Et ils se sont convaincu que ce pire n’arrivera jamais.

Pourtant, il aurait suffi de quelques bonnes volontés, de quelques gouttes de sueur pour mener le bateau à bon port. Au lieu de cela, ce sont des torrents de larmes et de sang qui seront au rendez-vous.

Le monde change. Pendant que les Français se prélassent dans un paquebot de luxe vieillissant, la plupart de leurs concurrents voyagent dans la classe économique d’avions à réaction. Non seulement ils atteignent leur destination avant eux mais, en plus, ils le font à moindre prix, avec plus d’efficacité et davantage de temps pour travailler.

Nous pouvons dire, nous Français, que nous ne voulons pas de cette compétition mondiale mais nous ne pouvons pas dire que ce n’est pas la réalité. Nous pouvons nous dire que nous nous accrocherons à tous nos avantages jusqu’au dernier moment afin d’en profiter le plus longtemps possible quelque soit les conséquences mais nous ne pouvons pas dire que nous n’avons pas vu les autres pays avancés procéder à des réformes nécessaires et des pays émergents en train de prendre notre place.

De même, les Français qui croient que les populations de ces pays émergents vont nous rejoindre dans la civilisation des loisirs et qu’il y a de la place pour tout le monde, vivent dans une fantasmagorie naïve et irresponsable. Notre mode de vie, notre richesse actuels ne peuvent pas être partagées par l’ensemble de la population mondiale, ni même par la moitié d’entre elle, c’est impossible économiquement parlant mais également parce que la nature ne recèle pas d’assez de matières premières, ne produit pas assez de nourriture et d’autres choses encore pour tout le monde.

Nous pourrions alors nous dire que, puisque nous ne voulons pas faire des efforts, nous sommes prêts à baisser notre niveau de vie et rejoindre les écologistes extrémistes qui veulent imposer à la France et à l’Europe une croissance négative. Pourtant, dans le paquebot, les revendications ne ressemblent pas exactement à une profession de foi de frugalité et de renoncement au bien être. Non, elles sont plutôt du genre «après moi le déluge» mais je ne lâcherai pas un iota des mes avantages et, surtout, laissez-moi danser. D’où une bizarrerie de voir les plus jeunes danser avec les adultes.

Oui, le paquebot France doit changer de route et moderniser ses moteurs. Oui, les passagers et les membres d’équipage doivent se retrousser les manches afin qu’il ne perde pas son lustre. Tout cela s’appelle de la lucidité et de la responsabilité. Sans ces deux attributs, notre beau bateau que nous avons mis des siècles à construire et à entretenir, à moderniser et à peaufiner, va couler dans les abysses les plus profonds lentement, certes, mais inexorablement.

Pendant ce long et douloureux naufrage, les musiciens continueront à jouer, les passagers à danser, l’équipage à nettoyer les ors et les dorures et les avions à passer au-dessus de leurs têtes…

Les Français peuvent croire qu’ils sont une exception, voire une avant-garde de la révolution mondiale qui rasera gratis ou presque, leur croyance ne crée pas la réalité. Celle-ci ressemble plutôt à une France qui croit encore qu’on l’on peut vivre au-dessus de ses moyens quand des milliards d’individus, vivant au-dessous de leur besoins, frappent à la porte de la prospérité, qui croit que l’on peut gagner plus en travaillant moins et qui croit que des avantages obtenus grâce à la prospérité sont donnés ad vitam aeternam sans aucun effort et sans adaptation nécessaire à la réalité qui nous entoure. Une France qui vit dans l’illusion et le renoncement. Heureusement que cela aussi n’est pas une donnée intangible. Mais il est temps de nous en rendre compte.

dimanche 3 octobre 2010

LE COMITE DEPARTEMENTAL EN ORDRE DE MARCHE


François DECOSTER est élu président.

Dominique MOYSE responsable national des fédérations

Vote des militants













La convention départementale s'est déroulée le 2 octobre à LEFAUX. Elle était accueillie par Madame Geneviève MARGUERITE, maire Nouveau Centre de cette commune avec la présence du responsable nationale des fédérations Dominique MOYSE.

Pour l'arrondissement de Montreuil sont élus :

- Charles BAREGE
- Josiane BOUTOILLE
- Michel CAPELAIN
- Ludovic MELCHIOR

dimanche 31 janvier 2010