mardi 2 septembre 2008

Généraliser le RSA : un impératif social.



Rénover nos politiques sociales passe par la généralisation du Revenu de Solidarité Active. Le Président de la République, instruit par l’action déterminée de Martin Hirsch sur ce sujet depuis un an, l’a bien compris. Le RSA sera généralisé comme prévu mi 2009. Son coût sera financé par une contribution supplémentaire de 1,1 point sur les revenus de placement et du patrimoine. C’est une bonne décision. Les réactions sur l’opportunité de cette taxe nouvelle sont variées. Certains, dans la majorité, critiquent ce choix, au regard des engagements de réduction des prélèvements obligatoires pris pendant la période électorale. On peut comprendre ces objections. Mais le RSA aussi était un engagement électoral. Par ailleurs, depuis un an, la majorité a déjà opéré un certain nombre d’allègements fiscaux. Instaurer aujourd’hui une contribution qui relève de la solidarité nationale afin de permettre aux personnes exclues du monde du travail d’y revenir durablement, c’est une mesure juste. Posons nous les bonnes questions : est il urgent d’inciter au retour à l’emploi, celles et ceux qui en sont très éloignés ? Est il urgent de rendre le travail réellement rémunérateur, en particulier pour celles et ceux qui occupent des emplois à bas salaires ? Est il urgent de faire diminuer le nombre de travailleurs pauvres ? oui. Le RSA n’est pas une dépense d’assistanat, mais une dépense sociale visant à inciter au retour à l’emploi, et à redonner au travail toute sa valeur, y compris et d’abord en terme de revenu. C’est une allocation attribuée, non pas parce que vous n’avez pas d’emploi, mais parce vous vous engagez à en chercher un, ou parce que vous en avez retrouvé un. Généraliser le RSA, c’est donc un impératif social et une conception renouvelée de la solidarité.

Source : francis Vercamer

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