mercredi 1 octobre 2008

BUDGET, EQUILIBRE EN 2012? ET RELATIONS AVEC L'UMP

Extraits de l'interview de François Sauvadet dans "France soir" du 29/09/2008

Quelle est votre réaction après la présentation du budget ?
François SAuvadet. C’est un budget sincère et responsable. Dans un contexte économique difficile avec une crise financière dont on ne connaît pas précisément l’onde de choc, il faut continuer à faire des efforts pour réduire les dépenses. Mais l’augmentation des déficits est dans le même temps inquiétante. Le groupe Nouveau Centre fera donc des propositions lors des débats à l’Assemblée pour revoir notamment le dispositif d’allègements de charges sur les salaires pour les grandes entreprises.

L’engagement d’un retour à l’équilibre budgétaire en 2012 est-il réaliste selon vous ?Il faut dire la vérité aux Français, ce ne sera pas possible. Ce contexte de crise doit donc nous mener à une réflexion sur le rôle de l’Etat. L’Etat ne peut pas tout faire, il doit devenir à la fois plus léger et plus efficace. En cela, je suis favorable à la fusion des départements et des régions, et à la réunion des communes et des groupements de communes. Je propose aussi de lancer un pacte territorial de services entre les collectivités et l’Etat. Plus les temps sont difficiles, plus il faut continuer les réformes. Pour cela, il faut un vrai dialogue au sein même de la majorité.

Ce dialogue fait-il défaut pour le moment ?
Il existe de manière permanente avec le président de la République et le Premier ministre dont je salue l’écoute. Les députés du Nouveau Centre ne regrettent pas leur choix, nous sommes bien dans la majorité. Il faudrait maintenant progresser au niveau des groupes. J’ai beaucoup d’amitié pour Jean-François Copé, mais l’amitié et la politique, ce n’est pas pareil. Je l’invite donc à travailler en collaboration avec l’autre partenaire de la majorité sur les rapports, les amendements. Il faut mettre un terme à cette méthode de Rappetout consistant pour le groupe UMP à reprendre à son compte les propositions du Nouveau Centre. Partenariat, cela veut dire aussi partage de l’exercice des responsabilités. Nous avons quatre ministres, des présidences de commission au Sénat, il serait normal que le NC assume également une présidence de commission à l’Assemblée.

Jean-François Copé a récemment déclaré qu’il "donnait de sa personne" pour venir à vos journées parlementaires. Comment avez-vous accueilli ses propos ?C’est une expression maladroite et malheureuse. Je n’ai pas envie de la commenter.

Ces journées parlementaires seront l’occasion pour vous d’affirmer l’identité du NC face à un embouteillage de mouvements au centre ?
Je vais mettre des panneaux directionnels : au centre, il y a ceux qui ont fait le choix de l’UMP et du parti unique ; ceux qui ont fait le choix de la gauche et de l’opposition, avec le Modem. Enfin, nous avons fait le choix d’un parti de centre-droit libre et indépendant. L’identité du Nouveau Centre existe, ce n’est pas une construction artificielle. Lors de ces journées parlementaires, où nous avons invité les 14 ministres qui ont fait un dialogue nourri avec notre groupe, nous entendons participer à la réflexion de la majorité. Nous publierons une enquête BVA avec cette question : quel est l’état du moral des Français ? Enfin, nous aurons des tables rondes sur trois sujets majeurs : les mutations économiques, le vieillissement de la population et le pétrole cher.

Propos recueillis par Thomas De Rochechouart

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